Sortie au Scialet des fleurs Blanches – 15 fev 2020

Participants : Nina et Frédouille Carret, Fred Foncourbe, Philippe Monteil, Loïs et Bertrand Hamm (CESAME) et Gilles Pallué (SG CAF-Grenoble)

TPST : 11h

Arrivée au parking de Chaud Clapier vers 9h30 où nous attend Gilles Pallué, spéléo du SG CAF Grenoble qui a participé aux explorations du scialet des Fleurs Blanches (5 entrées – 43 km de réseau) dont la rivière de Platine, notre objectif du jour. La température est douce pour la saison (6°) et il y a très peu de neige pour ce mois de février, une dizaine de centimètres bien tassés. En moins de 10 minutes de bottes nous sommes à l’entrée des Fleurs Blanches. On s’équipe efficacement et on se répartit les charges, essentiellement de l’eau et de la bouffe.  Sur ce point nous ne sommes pas très efficace puisque le Fred se retrouve avec un sherpa plein de bouffe en vrac !

Gilles en texair, le cesame en rouge roumain...

Fred en préparation à l'entrée du Scialet

Nous enchaînons les puits équipés en fixe, comme tout le réseau(*), ce qui facilite grandement l’accès à la Rivière de Platine.

Nos jeunes Nina et Loïs assurent comme des chefs la progression dans les puits.

Loïs à la descente

Gilles et Philou équipent une escalade boueuse et passent une étroiture qui avait été laissé de côté depuis 2013 lors de la découverte de cette entrée au Réseau des Chuats. Ils progressent de quelques

Gilles dans le laminoir du petit volcan, bien vu la texair !

mètres dans un méandre étroit avec un beau puits sous leurs pieds. Est-ce un puits parallèle au puits de la Griffe puits, un accès vers un autre réseau. Des espoirs de continuation sont possibles. De la première dans les Chuats, Phil, Mathilde, Loïs et Beb sont chauds pour y faire un tour en mars… Le méandre de l’os donne du fil à retordre à certains d’entre nous et il est 12h15 quand nous arrivons au collecteur fossile des Spéléonautes. Cette partie du réseau sera pour une autre fois, avec la traversé par l’escalade des mouch’tiques. Nous on tourne à droite à la sortie du méandre de l’os, direction la Rivière de Platine. Vu le timing, notre objectif devient le bivouac situé au départ de l’affluent Valentine.

Nous progressons dans une galerie large de 2-3 mètres au sol boueux. Il faut ensuite bien faire attention où l’on met les pieds car il n’est pas rare qu’on s’enfonce jusqu’aux genoux.  On débouche sur le Laminoir des Ravioles libres, de jolis carreaux d’argiles de dessiccation (de l’ordre du décimètre). Un passage bas qui a obligé les explorateurs à ménager un surcreusement dans l’argile. Premier contact avec la boue qui va bien nous coller !  La galerie se poursuit sans difficultés malgré une ambiance glissante.
Nous nous présentons devant le truc pénible de la journée : le laminoir du petit Volcan. Une flaque de 3 mètres peu profonde (à peine 10 cm) jaune laiteuse, mais basse de plafond nous obligeant à ramper dedans.

On se mouille la face avant, bien comme il faut. Ce passage à quelque peu découragé les explorations lointaines dans cette partie du réseau.

Une remontée sur une coulée stalagmitique permet d’accéder à un beau conduit (3-4 mètres de diamètre) bien concrétionné : la galerie des 3 Julie.

Les ravioles libres

Nina l'exploratrice dans la galerie des trois Julie

Encore quelques efforts (P6 et E8) et nous arrivons au puits de la Tempête (P32), référence aux puits de l’Ouragan au Berger qui s’enfonce lui aussi dans les marnes, l’ambiance est plus sombre ! Il s’y jette la Rivière de Platine, ça cascade, c’est sonore. Il ne faut pas descendre le puits complètement, à -6 il faut prendre la vire qui permet de remonter la Rivière de Platine. Gilles et Beb s’occupent de défaire les nœuds et surtout finir de casser les mousquetons zicral d’un ancien équipement en fixe. Les mousquetons bien rongés ressortiront avec nous, nous emmenons les cordes jusqu’au bivouac.

On progresse sur une main-courante en place au dessus de la rivière sur une vingtaine de mètres suivie de deux petites cascades à remonter (équipement en place). On prend ensuite pied dans la rivière qui parcourt le fond d’un haut méandre, 15-25 mètres, d’un à deux mètres de large. Fini la tempête !! C’est beaucoup plus calme et tranquille. On atteint rapidement une escalade de 7m (corde en place) pour atteindre une galerie supérieure autrefois parcourue par la rivière qui s’est peu à peu enfoncée.

C’est à cet endroit que l’affluent Valentine débouche et que nous nous arrêtons pour manger : c’est la zone du bivouac. Tout est en place, duvets, réchaud, soupe, pâtes, bougies, calbonde et carbure… Ils ne manquent que les explorateurs !!

Nous, visiteurs, faisons notre pause bouffe !! Gilles nous cuisine des pâtes à la soupe de poireaux !!! Ca améliore drôlement le cassecroûte et surtout ça nous réchauffe ! On termine par le thé !

Dépôts captés au départ de l’affluent Valentine, non loin du bivouac.

Vu l’heure (15h), il est décidé de rejoindre la surface. Une grosse partie de l’équipe entame la remontée.  Philou, Gilles et Beb poursuivre en amont dans la rivière de Platine. Le parcours est toujours aussi agréable dans la rivière même si ponctuellement la profondeur de l’eau nous oblige à quelques acrobaties. On traverse la Douche pour atteindre un peu plus loin le départ de l’affluent de chaud-clapier. On s’arrête ici. En hauteur on peut parcourir les anciens conduits de la rivière sur des dizaines de mètres. C’est beaucoup plus large (5-6 mètres) et on voit par endroit les plafonds à plus de 20 mètres. On reprend pied dans la rivière vers l’aval, en levant les yeux on observe aussi de beaux planchers suspendus attestant que le conduit a été comblé avant d’être nettoyé à nouveau par la rivière. La jonction des deux équipes se fait sur le chemin du retour au niveau de la grande Salle. La fatigue nous envahie de plus en plus, la remontée est longue. Sortie échelonnée entre 21h15 et 21h30. Ouf la température extérieure est identique à la cavité, il n’y a pas de vent : on retourne donc aux voitures dans la même fraicheur !! C’est pas pire !! Retour au bercail. Dodo. Courbatures et crampes en perspective !

On a fait, enfin surtout Gilles : Les cordes déséquipées qui restaient au sommet du puits de la Tempête ont été libéré de leurs mousquetons Zicral vérolés et emmené au départ de l’affluent Valentine. Les mousquetons Zicral ont été remontés en surface. Le matos de plongée qui restait aussi au sommet du puits de la Tempête a été rapatrié à la sortie du méandre de l’os.

Photos Philippe Monteil – CR Bertrand Hamm

CR de Loïs : Une reprise pour moi qui n’avais pas fait de spéléo depuis 1 an. Une très belle reprise, assez technique mais surtout très jolie. Nous avons été bien guidés par Gilles notre guide du jour dans ce trou aux multiples développements (43km de réseau) avec donc plein de branches à explorer !!!

CR de Nina : c’était une super sortie, l’une des plus longues et les plus difficiles que j’ai faite ! Avant de sortir, nous avons testé la couverture de survie et la bougie de chauffe, c’est très efficace dans ces grottes fraîches !

(*) Une liste de mariage pour les Chuats est mise en place de façon permanente chez Croque Montagne pour que les spéléos visiteurs participent à la maintenance des équipements en fixe.

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