Voeux 2023

Fleurs Blanches – Saison 3

Vendredi 12 février :

C’est les vacances ! Beb nous organise une petite sortie au FB pour continuer nos explos ! (y assurent ces jeunes quinquas !)

Avec Fab D, on est 3 J.C.S.* partant. Bon mais il faut qu’on soit 4 ! On a deux perfo à traîner, un peu de matos d’aménagement, pas mal d’équipement à faire…

Samedi 13 février : je prépare tous le matos et charge la voiture, samedi soir Beb m’apprend que Sevan est de la partie. On le récupère à la gare TGV à Valence en passant. Comme dirait le curé de la paroisse, tout s’annonce sous de bon hospice…

Dimanche 14 février au petit matin, parking de covoit de Chanas : on charge le citroen de Fab, 20 minute d’autoroute plus tard je m’aperçois qu’on a oublié des mèches dans mon coffre… Bon on a de quoi faire tout de même !

Vers 9h on est à la gare TGV. Sevan nous raconte ses dernières sorties spéléos (la Goule, Méaudre hier…). Pour nous la spéléo d’explo c’était avant… en novembre l’an dernier… entre temps notre entraînement était plutôt orienté apéro bouffe ordi…

Bon y plein de peinture blanche et plein de skieur sur Chaud Clapier. Et il y a même plein de chiens de traîneaux à l’entraînement sur notre chemin d’accès…(voir photo).

11h30 on entre dans les FB… Un groupe que l’on entend nous précède. Arrivé au balcon on fait nos deux équipes : Beb et Fab vont poursuivre l’aménagement du méandre de la Lucarne et avec Sevan on part rééquiper la vire de la Margelle Ébouleuse dans le P30 de la jonction. Cette Margelle nous permet d’accéder à un méandre fissuré (on dirait qu’on est dans une zone récemment compressée broyée dans ce secteur) pour descendre le P15 devant lequel on s’était arrêté avec Paul en novembre. Il avait même laissé son bloqueur de pied ici pour qu’on s’en rappelle !

Phil et Sevan :

Après une dizaine d’amarrages dont 5 dans la vire assez galère, on pose les bottes au fond du P15. Un petit méandre (le méandre de l’Amérique du Sud) au chocolat (voir photo) nous fait déboucher sur un autre méandre (le méandre de l’Amérique du Nord) avec un petit actif et un petit zef qui va bien. L’aval part plein nord (ce que nous confirmera la topo) et après une dizaine de mètres de rempouillage et on s’arrête sur un R5 poursuivit d’une dizaine de mètre plus loin par un puits au bel écho (voir photo). Je dirais P10 suivit d’un P20 à l’ouï de spéléoacousticien…

On s’en retourne en faisant la topo et après une trentaine de visées, on jonctionne avec un point topo du P30 de la jonction.

Au balcon Fab et Beb nous on laissé une indication : « ils sont remontés à 17h », le réchaud et à manger. On fait une pause bouffe et on ressort. Sevan pour l’entraînement prend deux kits et moi un seul… (Il faudra qu’il réessaye parce qu’il peut largement améliorer son temps pour le passage du méandre COV…)

Vers 19h30 nous retrouvons la peinture blanche mais il fait déjà nuits (TPST : 8h)

CR Phil

Arrivé à la désob de la Lucarne, on constate que le dernier aménagement n’a pas coupé suffisamment le virage.

Mais on peut évacuer les blocs devant dans une fissure qui part sur la droite. Le nettoyage nous occupe une quinzaine de minutes tranquille. Dans cette fissure on a vue sur 5-6 mètres assez large SAUF les 80 premiers centimètres qui nous interdisent le passage ! C’est rageant ! Faute de mêches appropriées on se lance dans la technologie des éclateurs éclatants ! Je me lance dans le perçage de 3 trous de 17 mm plutôt en hauteur mais ça éclate davantage mes bras que la roche. Fab s’essaye à élargissement de la fissure : 2 trous de 17 mm 10-12 cm de profond espacer de 15 cm ! Plus d’accus !! On a vidé le A21 ! On passe au B21 : bim celui-ci se met en sécurité ! Qu’importe, nous avons le C21 mais celui-ci aussi se met en sécurité. 3 accus trimballés chargés, un seul vidé… 2 promenés pour rien pour six trous de 17 mm !! Heureusement en tapant fort sur les éclateurs, la roche chante, un petit caillou tombe d’en haut…. Tiens une fissure sur 1m de hauteur se fait : on a décollé une lame de 15 cm d’épaisseur, d’un mètre de haut et 60 cm de profondeur… sur laquelle on ne peut plus rien faire ! Elle nous bloque un peu plus le passage. Prévoir de la dégommer aux éclateurs pour pouvoir visiter la suite car un aménagement plus conséquent est probablement à faire 5-6 mètres plus loin.

Retour à 16h au balcon. Pause bouffe, on essaye de rejoindre les copains, mais on a un doute sur l’itinéraire et peut-être un peu la flemme ! On retourne au balcon on attend un peu, à 17h on se décide à plier les gaules, direction la surface en prenant soin de laisser un message gravé dans la moonmilch signalant notre sortie. Sorti à 17h45. TPST 6h.

CR beb

* J.C.S. n’est pas un nouveau club mais une sous-commission de la COV … (Les Jeunes Cinquas Spéléos)

AG 2021

Le CESAME a organisé son assemblée générale le 22 janvier 2022 à « La cale », Amicale Laïque du Crêt de Roch 20 rue Royet à Saint-Etienne : Rendez-vous est donné à 13h30 pour un début d’AG envisagé à 14h. Objectifs : faire le point sur l’année 2021 qui vient de se terminer et préparer l’année 2022 qui débute.

Compte-rendu complet

Flaine 2021

Notre camp s’élargit : 15 participants étalés sur 11 jours accompagné par 4 haut-savoyards de passages et la famille Bazin en visite !

Plusieurs clubs représentés : Césame , Spéléo Club des Oreillards, Clan des Tritons, Dolomites, SCMB, CRS Montagne,…. et 2 participants des JNS.

Merci à David et Xavier pour le matos et leur 4×4, à C. Moret pour l’autorisation de circulation, à Malvina pour la liste des participants au DMC, à Beb pour l’organisation de la location.

Gouffre de la Moquette :

8 sorties, 91 hpart, (environ 50m de première) dont 2 sorties hauts-savoyardes.

On a progressé de près de 50 m dans le méandre de la rivière des Grès Verts, un joli petit actif qui coule sur cette strate étanche de l’Albien…

Faire quelques visées topographiques et le report sur carte pour estimer la distance restante à parcourir avant de rencontrer la faille (ou le névé du haut…)

Continuer encore pour couper 2 virages de méandre étroit. On y est presque !

Gouffre de la Petite Marielle :

9 sorties, 96 hpart (environ 70m de nouveaux)

Équipement des puits parallèles au P50, photos, observations de beaux remplissages, explo du puits de l’Orbitoline (P10 étroit et boueux), aménagement de la tête de puits suivant (P45?), descente et équipement de ce puits (fond étroit bouché mais puits parallèle non descendu cf Sévan).

Revoir cette zone de puits qui fait suite au puits de l’Orbitoline et topographie à faire.


Glacière Abîme (Dav, Vincent) : 5 hpart (arrêt à -160)

Impressionnant, très intéressant, mais à revoir en début d’hivers après les premiers gels car très exposé…

Col de Monthieu

  • Grotte de Monthieu (Laurent, Laurence) : 3hpart, visite + topo jusqu’au haut du P25 qui ressemble à un ressaut. (à revoir pour visualiser la galerie sous-jacente)
  • D6 (-15 arrêt sur puits étroit)
  • quelques trous à névé sur le versant de la tête du Coloney coté Monthieu

Nous n’avons pas retrouvé le gouffre aux Galets qui reste à explorer et à topographier (voir Michel Delamette)

Aup de Véran

  • explo du gouffre de la Chimelle (repéré par Michel Delamette) (environ -90m) Nombreux ossements et crânes dans éboulis à la base du premier puits vers -70 (Malo, Luna , Sevan)
  • V2 (-10m) puits à neige bouché (observation d’un crâne).

Trous à revoir pour expertise des ossements et retourner sur la zone pour retrouver et explorer le gouffre de Véran (V6 des Dolomites)

Prospection entre Moquette et Faille de Richard

  • Repérage de pertes de névé non marqué (Dav, Vincent)
  • descente de la zone des P5, P6 dans faille de Richard (Phil, Alex, Sylvie)

Descendre les petites pertes repérées avec moins de neige


Explos 2020 aux Fleurs Blanches (Vercors)

Introduction
Durant une sortie en classique, juste avant le confinement, avec une petite équipe du Césame accompagné par Gilles Palué (voir compte-rendu du 15 février dans Feuille d’info Césame 2020), nous avions fait l’escalade à la base du P25, nommé p20 de la griffe (voir Fig. 1).


Suite à cette escalade, avec Gilles nous avons forcé une étroiture puis fait quelques mètres dans le méandre du COV (Césame Ouvrez-Vous). Nous nous sommes arrêté face à une belle étroiture verticale d’où s’en suivait un beau puits (le P12 du COV).

Première sortie
Il nous a fallu attendre le déconfinement de juin pour y retourner.
Le dimanche 14 juin (Phil, Beb, Eliot; TPST 5h30) Beb et Eliot forcent l’étroiture, et explorent un beau petit puits (le P12 du COV). Ils stoppent au fond face à deux autres puits parallèles et, 5 mètres au-dessus, explorent un joli balcon concrétionné, auquel fait suite un beau petit paléo méandre (le BPPM voir photo 1) aux morphologies de réseau actif. Ce dernier plonge dans un beau puits d’une vingtaine de mètre.

Deuxième sortie
Le samedi 20 juin, nous y retournons (Phil, Beb, Eliot, Mathilde, Loïs, Laurent) dans le but de rééquiper l’escalade (ce qui n’est toujours pas un succès…) et d’aménager l’étroiture verticale d’accès au Puits du COV. Nous en profitons pour faire une expérience de prise de son à la base du P25 de la griffe et à la base du P18 du Bénitier.
L’aménagement prend plus de temps que prévu et nous n’explorerons pas les puits suivant ce jour là.

Troisième sortie
Le 5 juillet avec Dom, Mathilde (TPST 5h30) Phil, Beb, et Eliot (TPST 7h30), nous relevons la topographie (photo 2) (18 visées pour 88 m de dév, de +7 à -33 m), équipons et descendons le puits du Balcon P20 (photo 3). Ce beau puits d’une vingtaine de mètre fait suite au BPPM et butte, comme le P12 du COV, sur un vieux planché stalagmitique.

A sa base les parois sont ornées de magnifiques coulées de calcite brillantes… Mais, au toucher, ce qui semblait de la belle calcite s’écrase comme de la boue. Aucune prise, tout est glissant. Comme si la cristallisation était complètement déstructurée. Phénomène que je n’avais jamais observé auparavant.
Du coup, afin d’accéder à une lucarne (comme le Balcon dans le P12 du COV) que nous avions remarquée à la descente, il nous faut remonter le puits pour redescendre en se décalant.


Après rééquipement d’une vire, Beb accéde à cette lucarne de laquelle part un petit méandre aval. Celui-ci est partiellement obstruée par une coulée de calcite (ce qui nécessitera une séance d’aménagement), mais il y a un bon courant d’air soufflant et les cailloux fond un doux bruit de dégringolade derrière…


En guise de conclusion

Ces petites sorties déconfinées dans la zone d’entrée des Fleurs Blanches nous auront permis une petite remise en forme !
Et même si nous sommes partis explorer d’autres contrées aux accès plutôt estivales, nous pensons bien retourner rapidement poursuivre l’exploration de ce petit paléo-drain.
En effet, l’axe que nous suivons (direction et pendage) semble être celui d’un écoulement initial de l’actif, plusieurs fois capté par des drains verticaux. En effet depuis la base du P25 de la griffe, l’actif est capté par le P25 de la Douche. Avant cela au milieu du P10 du COV, il a été capté par les puits de la jonction (non exploré et restant à topographier), et plus en aval au niveau du méandre restant aussi à explorer, il a été capté par le P20 du Balcon dont le fond est actuellement obstrué par un vieux planché stalagmitique en décomposition… Ces trois captages verticaux sont certainement des marqueurs de trois époques en corrélation à une succession de différentes variations du niveau de base dont l’étude reste à faire.
A ce sujet, nous avons observé à la base du P10 du COV, quelques remplissages allochtones qui pourraient être des indices marqueurs d’époques glaciaires (voir photo 4)

En tout cas chères Fleurs Blanches à très bientôt !
Et un grand merci à Gilles.
Figure 2 : Localisation des prises de vues

Article paru dans la revue LSD n°22 voir http://cds26.ffspeleo.fr/